La partition théâtrale rend hommage à six figures artistiques majeures de la fin du XXe siècle, qui ont succombé au sida. Un spectacle puissant qui donne la parole aux disparus pour célébrer la vie.

C'est une plongée autour des années quatre-vingt-dix avec des figures littéraires et cinématographiques qui nous ont quittées beaucoup trop tôt, fauchées par le sida.

Le metteur en scène reprend, sans qu’il ait pris une ride, son spectacle de 2018, où il convoque les fantômes de ses chers disparus, morts du sida dans les années 1990.

Là, ils sont tellement vivants. Trop vivants, même. Jamais indécemment. Théâtre ; réel ; distance.

Les Idoles. Un terme évoquant la joie hystérique, magique pourquoi pas, ou ces figures devant lesquelles on se prosterne, on remercie.

“Les Idoles”, de Christophe Honoré, sera bien reprise au théâtre de la Porte Saint-Martin en janvier 2025. Avant son immanquable succès, voilà l’occasion de tordre le cou à quelques idées reçues.

Dans “Les Idoles”, au Théâtre de l’Odéon et bientôt en tournée, Christophe Honoré rend hommage à six grandes figures emportées par le sida dans les années 1990. Qui étaient Cyril Collard, Hervé Guibert, Jacques Demy, Jean-Luc Lagarce, Serge Daney ou Bernard-Marie Koltès ? 

Le metteur en scène fait revivre Hervé Guibert, Bernard-Marie Koltès, Jean-Luc Lagarce, Serge Daney et d'autres artistes morts du sida dans les années 90. Un exercice d'admiration et d'humour.

Malgré des problèmes de rythme et des monologues complaisants, “Les Idoles”, dernière création théâtrale du cinéaste décrit avec une troublante sincérité la France des années 1980.