Hécube, pas Hécube
Présentation
Hécube, pas Hécube est une tragédie née entre les lignes d’une tragédie, écrite à même la peau des interprètes de la Comédie-Française. Tiago Rodrigues met en scène la vie de Nadia, qui s’organise entre les planches du théâtre et le parquet du tribunal. Nadia répète Hécube (la pièce d’Euripide) tout en se battant pour que justice soit rendue à son fils, autiste, maltraité par l’institution qui l’a pris en charge. Alors qu'approchent la première du spectacle et le verdict du procès, le monde bascule autour d’elle. Nadia n’est pas Hécube mais sa vie est percutée de plein fouet par la légende de l’ancienne reine de Troie, devenue esclave révoltée contre son sort qui, face à Agamemnon, dut parler au nom de son fils.
Les extraits de Hécube d’Euripide présents dans le texte de Tiago Rodrigues sont traduits par Marie Delcourt-Curvers © Gallimard.
Avec Hécube, Tiago Rodrigues poursuit son travail de réécriture de grandes tragédies entamé en 2015, avec Iphigénie, Agamemnon, Électre.
Création
Création lors du Festival d’Avignon 2024 avec la Comédie-Française et reprise à Paris à l’automne.
Dans la presse
Un récit où la vie vient percuter de plein fouet le théâtre
La pièce est traversée de part en part d’une question qui nous interpelle tous. Comment concilier vie et travail quand deux tragédies, même distantes de plusieurs siècles l’une de l’autre, viennent percuter votre quotidien ? Question d’autant plus brûlante aujourd’hui quand une autre tragédie menace, quand le fascisme est aux portes du pouvoir.
[Marie-José Sirach, l'Humanité, juillet 2024]
Un spectacle bouleversant
Le directeur du Festival d’Avignon s’empare librement de l’affaire qui a défrayé la chronique à Genève. Les interprètes de la Comédie-Française jouent ce «Hécube, pas Hécube», fascinant jeu de miroirs entre le théâtre et la réalité
[Alexandre Demidoff, Le Temps, juillet 2024]
Une profusion d’à-pics émotionnels
En un prologue, quatorze scènes et un épilogue, Hécube, pas Hécube va et vient du poème d’Euripide au drame humain né de la plume de l’auteur portugais. Un chassé-croisé d’écritures antique et contemporaine auquel l’artiste ajoute cette touche personnelle qui est devenue sa marque de fabrique : le théâtre dans le théâtre.
[Joëlle Gayot, Le Monde, juin 2024]
Un double récit sensible et percutant
La magie de Hécube, pas Hécube (titre qui se comprend par le prisme du jeune Otis), tient beaucoup au talent de Tiago Rodrigues, directeur du Festival d'Avignon signant texte moderne et mise en scène, dans sa fusion de la fiction avec le réel. Le passage d’une écriture à l’autre est d’une grande fluidité, le personnage de Nadia, construit en miroir à celui de Hécube, aimante le regard et l’attention.
[Olga Bibiloni, La Provence, juillet 2024]
Tiago fait du beau avec beaucoup d’âme
Dans son rythme, la pièce délaisse la fiction pour l’histoire vraie et glisse au plus profond dans les horreurs kafkaïennes de la maltraitance. Hécube, pas Hécube se base sur une histoire vraie, une vraie tragédie.
[Amélie Blaustein-Niddam, Cult.news, juillet 2024]
Bouleversant, drôle, sensible. Bravo !
’appuyant sur des faits réels et dosant à merveille humour, légèreté, noirceur et drame, il [Tiago Rodrigues] imagine une fable noire, où le rire vient adoucir les sanglots. Et les petits tracas, les petites irritations, les fatigues de l’existence, lui donnent tout son sel.
[Olivier Frégaville-Gratian d'Amore, L'œil d'Olivier, juillet 2024]