Jean Lambert-wild
Clown blanc, auteur, scénographe, poète à l’état brut, directeur artistique de La coopérative 326, Jean Lambert-wild déploie une puissance de jeu, aussi insolite qu’étourdissante, au travers de son clown endiablé : Gramblanc. Cet état de jeu clownesque nourrit son travail d’interprète dans la plupart de ses spectacles. Lorsqu’il se glisse tel un coucou dans la peau d’autres personnages, il affirme paradoxalement l’existence même de Gramblanc, être à part entière, autonome de tout texte, de tout répertoire, prenant ainsi, à son insu, la place de l’acteur lui-même. Par cette superposition dans le jeu, cette inclusion du personnage dans le personnage, c’est l’essence même du clown Blanc qu’il retrouve : Être plutôt que jouer, vivre plutôt qu’imiter. Ce personnage étrange, présent dans ses Calentures, oscillant en permanence entre tragédie et comédie, actions folles et mélancolie stoïcienne, est un clown blanc moderne, une figure renouvelée par la poésie qu’il dégage et l’énergie qu’il déploie. Ses dernières créations qu’il signe avec Lorenzo Malaguerra, ( En attendant Godot, Richard III – Loyaulté me lie, Yotaro au pays des Yokais, Dom Juan ou le Festin de pierre, La Chanson de Roland ), indépendamment de ses Calentures souvent écrites par Catherine Lefeuvre (Coloris Vitalis, Un Clown à la mer, Le Clown du rocher…), lui valent une renommée internationale.