Iphigénie, Agamemnon, Électre

Iphigénie, Agamemnon, Électre
Image du spectacle

Iphigénie

Tiago Rodrigues, Isabelle Leblanc

l n’y a pas de vent. Dans la baie d’Aulis, les navires chargés de milliers de soldats attendent le signal du départ. Car sans vent, impossible de prendre le large. Hélène a été enlevée. Mais les Grecs ont beau crier vengeance, la guerre, comme le temps, est suspendue. Les oracles somment alors le roi Agamemnon de sacrifier sa fille Iphigénie s’il veut que se gonflent les voiles. Mais puisqu’il ne veut pas renoncer au pouvoir, Iphigénie se résout à avancer vers la mort. Cependant, sa mère Clytemnestre se dresse de toutes ses forces contre le crime de son mari afin que vive Iphigénie et que la malédiction cesse enfin de s’abattre sur la famille des Atrides.

Mot de la metteure en scène

« Ce spectacle est une prière aux dieux. Mais existent-ils ? Mais entendent-ils ?
Il s’adresse aussi à ceux et celles qui, aveuglés par le pouvoir et l’ambition, ou par trop de lumière, ne voient plus.
Mais surtout, il se destine à ceux et celles qui cherchent chaque jour à se dresser contre l’inévitable.
Ceux et celles qui escaladent les ponts.
Ceux et celles qui devant vous sur cette scène, parlent fort.
« Nous sommes au théâtre » ne cesse de nous rappeler Tiago Rodrigues et ce soir, puis demain encore, nous allons tenter de sauver Iphigénie. Une nouvelle fois, nous allons essayer de faire en sorte qu’elle échappe au sacrifice. Ensemble, nous allons mobiliser ce que nous sommes pour changer le cours de l’histoire. Celle que depuis deux mille ans nous nous racontons. À l’heure où les démocraties vacillent, inlassablement, nous allons redire ce que nous avons dit, refaire ce que nous avons fait, avec l’espoir féroce qu’une brèche s’entrouvre et qu’enfin, le sacrifice des femmes et des filles cesse.
Tout comme celui d’une jeunesse envoyée chaque jour au front.
Pour qu’un jour, nous soyons entendus.
Vues et entendues.

Je voudrais dire ici, toute mon admiration aux actrices et acteurs magnifiques qui forment l’équipe d’Iphigénie.
Je voudrais vous remercier du fond du cœur.
Pour avoir accepté de chercher avec moi, pour la profondeur de vos questions et votre talent inouï.
Merci à l’équipe de conception, vous n’avez cessé de m’inspirer.
Quelle joie j’ai eu à rêver ce spectacle avec vous.
Merci à mon assistante Amélie-Claude, pour le regard et les croissants.

Enfin, je voudrais remercier toute l’équipe du TDP.
Pour votre accueil et votre présence attentive, votre soutien, votre chaleur.
Claude Poissant, merci pour l’invitation.
Pour les échanges. Pour la confiance.
C’est un grand cadeau que d’avoir pu créer ce spectacle. »

Isabelle Leblanc

Propos recueillis par le Théâtre Denise-Pelletier

Critiques

  • La Presse
    par Luc Boulanger

    La colère des femmes

    Et si l’on pouvait empêcher le sacrifice d’Iphigénie pour apaiser la colère séculaire des femmes ?..

  • Le Devoir
    par Marie Labrecque

    Six personnages en quête d’oubli

    C’est avec la présentation d’Iphigénie de Racine que le Théâtre Denise-Pelletier (TDP) a vu le jour, il y a 60 ans. Une tragédie classique que l’institution, alors baptisée Nouvelle Compagnie théâtrale, allait reprendre durant la saison 1991-1992, sous la direction d’André Brassard. Depuis, les quelques représentations du mythe grec sur les scènes montréalaises ont plutôt été issues d’auteurs contemporains qui ont récupéré cette figure sacrificielle...

  • Fugues
    par Denis-Daniel Boullé

    Iphigénie au Théâtre Denise-Pelletier

    Iphigénie ? On pense immédiatement à la tragédie de Racine. Du lourd en somme. Sauf que, l’histoire d’Iphigénie est relue par Tiago Rodrigues qui en signe le texte, et Isabelle Leblanc la mise en scène pour le Théâtre Denise-Pelletier. Bienvenue dans le monde des Atrides revu et corrigé par Tiago Rodrigues...

  • Théâtre Denise Pelletier | Montreal
    12 nov. > 07 déc. 2024