Gem of the Ocean
Présentation
J’ai la mémoire puissante. J’ai la mémoire longue. Les gens disent que je suis folle de me souvenir. Mais j’ai pas peur de me souvenir. J’essaye de me souvenir tout haut. Je garde mes souvenirs en vie. Je les nourris. Il faut les nourrir sinon ils me rongent. Mes souvenirs remontent à très loin. Je les porte pour bien des gens. Les gens du temps jadis. Je porte leurs souvenirs et je porte les miens.
Après la mort d’un ouvrier à Pittsburgh en 1904, un jeune Africain-Américain appelé Citoyen Barlow se présente à la porte de la maison de Tante Ester, un lieu de paix et de fraternité. Il demande à cette ancienne esclave de deux cent quatre-vingt-cinq ans de «laver son âme». Dans une ville en proie aux manifestations ouvrières au début du xxe siècle, le jeune Citoyen devra traverser «la grande eau» et retrouver la «Cité des Os» afin de se réconcilier avec son histoire, celle de sa courte vie et celle de son «peuple».
Gem of the Ocean ouvre Le Cycle de Pittsburgh, une épopée moderne en dix pièces où August Wilson retrace la condition des Africains-Américains.
La presse
L’aspect mystique et la reconstitution du vécu des Afro-américains du début 20ème...
apportent une esthétique particulière à cette pièce. Le langage parlé par chacun-e, parfaitement retranscris en Français par la traduction, donne une saveur, un ton quasi-cinématographique. C’est autant un témoignage historique qu’une grande fresque romanesque. La fiction emporte le lecteur et aussi, je l’imagine, le spectateur.
Adrien Meignan - Des mots sur l'éphémère mouvement, 2 avril 2020
Gem of the Ocean, une grande pièce d’August Wilson, auteur trop méconnu en France
Dans la collection domaine étranger, chez Les Solitaires Intempestifs, vient d’être édité « Gem of the Ocean » d’August Wilson* (1945-2005). Ce texte écrit en 2003, est tiré d’une série de dix pièces « The Pittsburgh ». Cycle dramatique qui se déroule de 1904 à 1997. Chaque décennie dépeint l'expérience afro-américaine du XXe siècle.
Dashiell Donello - Les Dits du Théâtre / Médiapart, 3 mars 2020