Sélections
Arlette
Présentation
Dans les mythes, t’as des héros victimes de métamorphoses qui finissent délivrés, rendus à eux-mêmes, y s’retrouvent encore plus humains, plus libres et agrandis qu’avant mais çui qu’t’étais dans l’temps, papa, n’est jamais r’venu.
Y a eu tell’ment de honte et tell’ment de honte d’avoir honte et tellement de MANQUE.
Si Arlette est bien réelle, c’est toute la réalité qui l’entoure qui fuit, suinte, grince, glisse et se déplace. Arlette a peur d’arriver en retard pour dire un dernier adieu à son père mourant, mais elle tombe sur sa sœur qui ne sait pas quoi se mettre pour aller au remariage de leur père…
Antoinette Rychner propose face à toutes les virtualités qui nous entourent une situation de théâtre qui met en jeu les réalités concurrentes qui nous habitent. Antoinette créé avec Arlette une voyageuse de la conscience. Elle fabrique un personnage pétri de réel ; sa langue, sa vie, ses rencontres sont uniques et particulières, et pourtant, cette plongée dans un univers parallèle à sa propre vie nous entraîne à nous interroger nous-mêmes : que ferions-nous si nous pouvions revivre quelques instants et refaire mieux ces quelques actes manqués.
La presse
Le Voyage d'Arlette ou le récit d’une étrange ascension pour tenter d’être à la hauteur de soi-même.
Voilà une pièce très onirique. Son personnage principal, Arlette Biscuit, se promène dans sa mémoire ou sa conscience, accompagné d’un second personnage, Le Récit. Lors d’une scène numérotée zéro, quelqu’un ou quelque chose (qu’Arlette pourrait prendre pour sa mère ou pour la voix de sa mère, nous précise l’auteure), lui intime ceci : « Monte la chercher. Dis-lui qu’vot père se meurt. »
Laurence Cazaux - Le Matricule des Anges n°185, juillet 2017