
Les spectacles associés mis en scène par Jean-Luc Lagarce
Phèdre
Phèdre et Œnone, perdues dans l’espace, dans leur obscurité, se refusant à la lumière et sans cesse confrontées à elles-mêmes, à leur propre histoire…
Il ne reste plus rien du royaume, des colonnes et des palais : les deux femmes, éternellement liées, revivent à l’infini leur propre tragédie, définitivement solitaires, solidaires…

Vagues souvenirs de l'année de la peste
Il y a eu la peste à ce que l’on croit, à ce que l’on dit… c’est une chose dont chacun se souvient, les gens en sont parfaitement sûrs… Il y a eu la Peste à Londres… Les habitants de la Ville sont partis, ils se sont sauvés, c’est la meilleure solution en pareil cas… Bien sûr, il a fallu un peu jouer des coudes dans la mêlée de sortie, marcher sur quelques cadavres, faire fi de certains principes, c’est une attitude logique…

Music-hall
Une nuit, à la sortie de la gare de Besançon (Doubs), j'ai vu sous la neige, portant ses valises et renonçant aux taxis, s'éloigner le chanteur Ringo Willy Cat, celui-là qui épousa la chanteuse Sheila, qui fut une grande vedette, comme nous disions, qui chanta avec lorsqu'ils se marièrent, "Laisse les gondoles à Venise..." - mon frère et moi, nous reprenions le refrain en chœur - et qui venait pour deux soirs, un vendredi et un samedi, chanter ses anciens succès dans une boite à streap-tease de cette froide ville de l'Est.

Préparatifs d'une noce à la campagne
Aujourd'hui, ils sont là, tous, réunis à nouveau... la famille et la troupe, le père et la mère, les enfants et les parents éloignés... Ils joueront à toutes sortes de jeux, ils raconteront des histoires et vivront leurs vies... petites saynètes et chansons drôles qu'on dit en bout de table, à la fin des repas... spectacles qui ressemblent tant parfois à des réunions de famille...

Les Égarements du cœur et de l'esprit
C'est une pièce avec un homme, une femme et un sofa... C'est l'histoire de la rencontre de cette femme et de cet homme, du dialogue qui naît entre eux, c'est l'histoire de ce dialogue également...

Hollywood
Cela se passe à Hollywood, dans la banlieue de Hollywood, chez Marion Davies, villa de Santa Monica ou San Siméon, ou encore, seulement cela, sur le bateau qui conduit à Hollywood, sur la route.
Cela se passe une nuit entière, du soir au matin, lors d'une réception, une nuit entière ou toute la vie...

De Saxe, roman
C’est une fois encore – mais c'est toujours la même chose – c'est une fois encore, l'histoire de deux hommes et une femme... leurs voyages aussi... toujours la même chose... leurs voyages, longues promenades sans fin à travers l'Europe... « - Ils allèrent même jusqu'à Odessa... »,. petite chanson triste, ballade en quelque sorte...

Dommage qu'elle soit une putain
Cela raconte différemment, si différemment d’aujourd’hui, et tellement pareil à la fois, cela raconte la fin d’une époque, la mélancolie de voir le Monde s’écrouler… Dernière pavane d’une planète qui se noie… Tour de piste dérisoire d’inadmissibles hommes libres…

Chroniques maritales
Un homme et une femme, une fois encore, une toute petite dernière fois, face à face, l'un près de l'autre, l'un contre l'autre, "tout contre".
Un homme et une femme mariés, un couple, toutes ces années de vie commune, se partageant l'existence, se la disputant, et rien d'autre, personne d'autre qu'eux, se nourrissant l'un de l'autre, se dévorant, "être une moitié".

Lulu
Lulu traverse le Monde des Hommes, livrée par elle-même comme un objet et l’objet si saisissable, si facile à posséder, en devient terriblement libre, sans lien jamais, sans rêve, sans désir compréhensible, sans regret de rien, sans remords jamais.

Dommage qu'elle soit une putain
Cela raconte différemment, si différemment d’aujourd’hui, et tellement pareil à la fois, cela raconte la fin d’une époque, la mélancolie de voir le Monde s’écrouler… Dernière pavane d’une planète qui se noie… Tour de piste dérisoire d’inadmissibles hommes libres…

La Cantatrice chauve
Il est neuf heures, c’est dans la banlieue de Londres que cela se passe . Des gens attendent d’autres gens. Ils ont mangé de la soupe, du poisson, des pommes de terre au lard et de la salade anglaise, ce qui, on en convient, est assez logique dans la banlieue de Londres.
On se retrouve.

Le Malade imaginaire
On se coucherait pour toujours, on dirait qu'on est malade.
On serait comme un enfant perdu, un vieil enfant redevenu petit.
Plus jamais on ne sortirait. Que nous importe le Monde!
