Prix et récompenses
Sélections
Canicule
Présentation
Huis clos pendant la canicule dans un hôpital qui se décline en trois espaces : la chambre où est couché le Troisième atteint d’un mal étrange ; la porte de la chambre où comme des cerbères se tiennent l’Une et l’Autre ; la salle d’attente où sont assis sur un canapé, face à la porte de la chambre, l’Aîné, Celui du milieu, le Plus Petit. Une grande farce qui manie l’humour absurde entre Ionesco et Beckett, la parodie, l’ironie et le sarcasme pour dire la solitude, l’incommunication, les traumatismes familiaux sur fond de franquisme.
L’auteure navigue entre un ton mythique et des passages très quotidiens. Elle fait s’entrechoquer deux langues. Ce qui confère à la pièce une dimension extrêmement comique, absurde voire grotesque par moments. On ressent cependant toute la tendresse que lui inspirent ces personnages, enfermés dans leurs stéréotypes et qui ne cessent d’en chercher la porte de sortie
La presse
Lola Blasco, pour sa dernière pièce Canicule, avait en tête un idéal scénographique.
Le cadre d'une porte délimiterait de façon irréalisable tout le plateau comme s'il s'agissait d'un retable. Une construction religieuse en quelque sorte, où une fenêtre s'ouvrirait au monde devant un tribunal suprême. Le tout servirait un "Évangile apocryphe d'une famille, d'un pays"...
Dashiell Donello - Les Dits du théâtre / Médiapart, 25 juillet 2017