De mes propres mains
Ce titre est désormais disponible dans le Théâtre 1987-2001.
La tête dans une main et un revolver dans l'autre, il tâche de comprendre ce qui en lui l'a poussé à être ce qu'il est devenu : un homme encore grandement affamé, mais néanmoins chassé du fastueux banquet de la vie.
Car on ne se tue pas repu, mais par excès d'appétit.
Mais toujours un mot, un regard, un souvenir, des faits, un geste du temps lointain ou du temps proche, réclame de fouiller encore, de chercher toujours, non pas l'origine du mal, quoique, mais la chaîne inhumaine de ce " peu de choses "," ce ne sont que peu de choses, dit-il, mais mon cœur est serré ", morbides grelots qui résonnent aux oreilles des hommes, répétant en cadence à ceux qui veulent l'entendre : tue-toi.
Il faut pousser plus avant, car à chaque instant de la quête peut aussi surgir des profondeurs un salut. Ou pas. (...)
En scène
Première création au Théâtre Nanterre-amandiers le 9 novembre 1993 dans une mise en scène de l'auteur, avec Charles Berling.
Reprise création au CDN Orléans / Centre-Val de Loire du 06 au 15 janvier 2016, dans une mise en scène de l'auteur avec Arthur Nauzyciel.
La presse
Ce texte met en voix l'introspection patiente, acharnée, tellement sincère et honnête qu'elle en devient bouleversante, d'un homme encore jeune, un homme d'aujourd'hui et d'ici, qui a décidé de mettre fin à ses jours.
Le Monde
De mes propres mains, monologue 100% rambertien, voyage autour d'une idée fixe : moi-même ou comment m'en débarrasser. Il tient son sujet comme un chien son os : pas question de décrisper la mâchoire. Son texte le plus tendu.
Libération