Prix et récompenses
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DateNomGrand Prix de littérature dramatique - Coup de cœur des lycéens
Sélections
Les Forteresses
C’est ce jour-là,
Devant ce nuage noir
Que j’ai compris que tout était perdu
C’en était fini de nous
La démocratie était vaincue
Tout
Tous nos efforts
Tout ce sang versé
Toute cette fougue
Cette jeunesse
Nos espoirs
Tout nous était volé
Présentation
Jeyran, Shady et Hominaz sont nées en Iran au début des années 1960. Elles ont fait des études, traversé la révolution de 1979, vécu huit ans de guerre, et connu l'exil pour deux d'entre elles. Elles ont eu des maris, des enfants, des divorces. Elles ont connu de grandes joies et de grandes peines. Les Forteresses déroule le récit de ces trois destins hors du commun, à la fois conjoints et séparés où l’intime et l’universel sont inextricablement mêlés.
En scène
Ce texte a été créé le 26 août 2021 au Mucem à Marseille, dans une mise en scène de l'auteur. Il est repris en tournée durant la saison 2021-2022, notamment à Bruxelles (Les Tanneurs), Amiens (Maison de la Culture), Paris (Beaubourg – Festival Hors Pistes), Bordeaux (TNBA) et Bobigny (MC93).
La presse
Un oratorio de monologues bouleversants
Nommer le passé traumatique est une douleur. Le revivre est un impossible. Cette délégation des voix de la mère et des tantes de Gurshad Shaheman vers leurs trois interprètes est un poids enlevé de leurs épaules pour être déposé sur les nôtres. Leur mémoire, désormais, est devenue notre mémoire.
[Joëlle Gayot, Le Monde, février 2024]
Poignant
[Gurshad Shaheman] vous propose, au choix, de rester en salle ou de rejoindre la scène et ces banquettes recouvertes de tapis et de coussins. « A l'iranienne », plaisante-t-il. Les Forteresses n'ont rien d'un cérémonial figé mais plus à voir avec une causerie.
[Philippe Noisette, Les Echos, février 2024]
La preuve par trois de la violence vécue par les femmes
Donnant la parole à sa mère et à ses tantes, Gurshad Shaheman offre un saisissant portrait croisé de femmes fortes et aguerries par la vie.
[Fabienne Arvers, Les Inrockuptibles, février 2022]
Gurshad Shaheman, au queer de l’Iran
Arrivé en France à 10 ans, l’auteur et performer retrace quarante ans d’histoire des femmes iraniennes et de lutte contre le patriarcat avec sa mère et ses deux tantes.
[Ève Beauvallet, Portrait Libération, octobre 2022]
Une fresque intense autant de lumineuse, un hommage poignant et humain
Avec délicatesse, Gurshad Shaheman remonte le fil de leurs souvenirs, esquisse le portrait de cette famille tant aimée que le destin à éclatée en morceaux.
[Olivier Frégaville-Gratian d’Amore, L'Œil d'Olivier, février 2024]
Les récits puissants et sans fard de trois femmes nées en Iran
C’est cru, violent, terrible dans les faits mais Gurshad Shaheman a cette élégance affirmée, dans l’écriture et la mise en scène, de ne jamais verser dans le sensationnel, la surenchère, d’en rester strictement au récit, à cette parole confiée et offerte avec une franchise bouleversante.
[Denis Sanglard, Un Fauteuil pour l'Orchestre, février 2024]
Un théâtre primordial, de paroles et de gestes
Le texte se tisse de ces trois histoires qui se déroulent, par la parole se recomposant, entrelacées. Se construit de ces choses vécues qui alternent non pas de façon chronologique mais au gré des réminiscences, au rythme de la pensée qui chemine, le souvenir de l’une entraînant le souvenir de l’autre.
[Janine Bailly, Madinin'art, novembre 2023]
Gurshad Shaheman revient vers sa famille
« Mon cœur est une forteresse de larmes », dit Shady, sa sœur. Pour sa grand-mère, elles étaient transformées en perles et éclairaient la tombe du mort pieux qui attendait le jugement dernier dans la lumière. Pour le petit-fils, elles appellent, ici et maintenant, « à aller chercher la joie, à tout prix ». Il suffit de passer un moment avec Gurshad Shaheman pour s’en convaincre.
[Brigitte Salino, Le Monde, 26 juillet 2021]
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