Le Pate(r)
Présentation
Pourquoi je pleure plus que mes sœurs ? C’est un mystère qui est en moi. Un mystère qui, comme une source, a coulé du père de mon père à mon père et de mon père à moi. Un mystère empli de larmes, à moins que ce mystère ne soit ces larmes mêmes. Ah ! Voici les larmes que mon père n’a pas versées à son père disparu, voici les larmes que mon père n’a pas versées à ses enfants disparus, c’est moi qui les verse, moi, tonneau des Danaïdes, car en moi elles se sont toutes déversées.
Trois sœurs, Annette, Antoinette et Juliette, nées Fervent de Lamorantière, enquêtent sur leur père qu’elles n’ont toujours connu que fou ou dépressif, sur son passé, auprès d’amis et cousins de la famille afin de reconstruire une image positive de lui. Après 1959, chaque année, le Pater était enfermé à l’hôpital psychiatrique. Quel homme était-il avant 1959 lorsqu’il revint fou de Phnom Pen et que, quelques mois après, survint l’accident de voiture qui tua deux de ses enfants ? D’abord empêchées dans leur corps par toutes sortes de symptômes violents, les trois sœurs, au fur et à mesure que l’enquête avance, se découvriront un corps libéré, une légèreté et une plénitude nouvelle à vivre.
En scène
Création au Théâtre de l’Usine de Saint-Céré (Lot) le 8 novembre 2019, dans une mise en scène de l’auteure.
La presse
Un texte centré sur la folie de son père.
La pièce raconte un cheminement douloureux pour se libérer d’une filiation pesante, avec des hommes fervents de mort et de guerre.
Laurence Cazaux - Le Matricule des Anges n°216, septembre 2020