Sélections
Portrait d'une sirène
Présentation
Portrait d’une sirène rassemble trois contes noirs (Princesse de pierre, Rouge dents, Carrosse), trois figures féminines qui donnent corps à la violence, au sauvage, au monstrueux comme autant de forces de résistance aux identités-carcans imposées aux filles et aux femmes aujourd’hui. Une adolescente victime de harcèlement scolaire, une jeune femme aux prises avec les injonctions mercantiles qui veulent façonner son corps, une mère qui s’abandonne à la pulsion infanticide, trois portraits de femmes en mouvement, en creux, en lutte.
En scène
Carrosse : Création à la Fabrique de Dole le 4 novembre 2019, dans la mise en scène de Pauline Peyrade et Justine Berthillot.
La presse
Emission Pièces détachées : Pauline Peyrade, portrait de dramaturge
Entretien du 10 février 2020 avec la dramaturge et metteuse en scène Pauline Peyrade. Nous avons évoquer avec elle sa dernière publication Portrait d’une sirène aux éditions des Solitaires Intempestifs mais plus largement de son processus d’écriture et de ces influences, de l’écriture au plateau et de ses différentes collaborations aussi bien dans le cirque que dans la danse.
Henri Guette - Radio Campus Paris, 17 février 2020
J’avais envie de découvrir l’écriture de Pauline Peyrade, devinant que s’y jouait un rapport au contemporain très intéressant. Cette jeune dramaturge a intégré la section écriture dramatique de l’ENSATT (École nationale supérieure des arts et techniques du théâtre) en 2012. Il m’a toujours semblé que la génération d’écrivain-e-s, que ce soit de théâtre ou de roman, se formant à leurs pratiques en étude supérieure représentait un réel enjeu positif pour l’approche du travail d’écriture.
Adrien Meignan - Blog/Des mots sur l'éphémère mouvement, 27 novembre 2019
Les trois textes (Princesse de pierre, Rouge dents, Carrosse) nous « plantent » et j’emploie ce terme à dessein, tout comme Éloïse, le personnage de Princesse de Pierre, une jeune collégienne harcelée plante son regard, et c’est une voix didascalique qui pose et superpose cette métaphore comme un défilé d’enjeux politiques majeurs. Car en plantant son regard on veut s’enraciner dans un échange peut-être encore possible avec ceux qui nous humilient mais on veut aussi se dégager de l’emprise que l’on fait peser sur nous ; mais en fait c’est déjà trop tard, on a déjà disparu, et on est déjà étouffé de résignation...
Raphaël Baptiste - L'Alchimie du Verbe, 08 décembre 2019