Bec-de-lièvre
Présentation
Assigné à résidence dans un pays lointain et froid, sa maison comme prison, Salvo Castello a été l’un de ces seigneurs de la guerre colombiens qui a étroitement collaboré à l’exécution de massacres. Pour acquitter sa dette, il doit affronter des faits du passé, des fragments oubliés par volonté, par obligation ou par inertie. Comme dans une tragédie shakespearienne, il doit faire face aux fantômes de son passé et subir à son tour la vengeance de ses victimes, assumer leur poids sur sa conscience.
Fabio Rubiano s’interroge sur la manière de parler de la guerre civile en Colombie sans avoir besoin de faire appel aux symboles des partis ni aux manifestes idéologiques. Comment peut-on faire entendre la voix des victimes et des bourreaux sans recourir aux discours partisans ?
En scène
Création au Teatro Colon de Bogota (Colombie) le 5 mars 2015, dans une mise en scène de l'auteur.
Pièce présentée pour la première fois en France au Théâtre des Célestins à Lyon dans le cadre festival Sens Interdits, le 24 octobre 2017.
La presse
Les fantômes du passé
Bec-de-lièvre interroge la place donnée à la vengeance et au pardon face aux crimes de guerre.
Le texte s’empare d’un sujet grave, la réintégration des criminels de guerre, un sujet qui résonne particulièrement aujourd’hui en France avec le retour de combattants qui ont fait le djihad en Irak et en Syrie.
Laurence Cazaux - Le Matricule des Anges n°190, février 2018