Ping Pang Qiu
Ce texte est désormais disponible dans : Écrits : 2003-2014
Présentation
Quand on tombe amoureux, on peut juste choisir entre la discipline et la punition. S’éloigner et respecter la discipline. Ou bien se rapprocher et supporter la punition.
Entre Angélica, la protagoniste, et la Chine, c’est une histoire d’amour faite de pulsions et de contradictions. L’amour de ce pays n’est pas sans douleur et sans amertume. Il se traduit d’abord par l’apprentissage quotidien des signes calligraphiques, mais aussi par l’acceptation lucide de l’histoire sombre de ce pays : l’héritage maoïste, la révolution culturelle, le dévouement inconditionnel exigé envers la patrie, et les amours contre-révolutionnaires. Au terme d’une série de questions lancées comme autant de balles de ping-pong, Angélica poussée dans ses retranchements, devra se raconter et raconter la Chine.
Le ping-pong, sport national chinois, est pour l’auteur le symbole de sa relation ambiguë avec la Chine. Comment dire son amour pour ce pays où toute liberté d’expression semble niée et où l’on refuse aux individus le droit de choisir librement leurs affections ?
En scène
Première en France à la Comédie de Valence le 23 mai 2013, dans une mise en scène de l'auteure.
La presse
Un amour de Chine
A mon fils Paul qui aime tant la Chine, le chinois et les chinoises
Angélica aime la Chine comme nous aimons, sans comprendre. Elle redit à Fabián :
Pourquoi tu aimes la Chine ?
Je ne sais pas.
Angélica, c’est celle qui a écrit la pièce Ping Pang. C’est Angélica Liddell qui parle comme si la distance entre le texte de la pièce et la parole personnelle s’abolissait. Est-elle en somme un personnage ? Il y a deux côtés comme au ping-pong, le jeu sur lequel s’ouvre le texte et se referme. Sport chinois par excellence et métaphore de son amour pour la Chine et de son rejet pour l’histoire terrible du grand pays. Elle dit d’ailleurs que « aimer la Chine, c’est un amour difficile »..
Marie du Crest - La Cause Littéraire, 18 juin 2013
Présentation d'Angélica Liddell par Marie du Crest, pour La Clé des langues ENS Lyon.