C’est une longue standing ovation qui a salué la prestation de Vincent Dedienne lors de la première d’ Il ne m’est jamais rien arrivé, spectacle proposé au théâtre de la Croix-Rousse par les Nuits de Fourvière.

Dans "Il ne m'est jamais rien arrivé", Vincent Dedienne donne corps aux mots du journal de Jean-Luc Lagarce, comète du théâtre français de la fin du siècle dernier. Un spectacle humble, drôle et émouvant à la fois, portrait d'une époque pas si lointaine violemment chamboulée par le sida.

Le comédien et humoriste français offre au Théâtre de l’Atelier un échantillon cinglant et beau du journal de l’écrivain, avant d’incarner son double dans «Juste la fin du monde»

Dans cette heure dense et rondement menée, Dedienne manie superbement l’ironie désenchantée, la mélancolie bravache de Jean-Luc Lagarce, ce génie disparu.

Mis en scène par Johanny Bert et porté par Vincent Dedienne, le dramaturge, est mis à l’honneur, à l’occasion des trente ans de sa disparition, avec sa pièce culte et une adaptation de son journal.

Trente ans après la disparition du dramaturge, parti trop jeune, le metteur en scène Johanny Bert présente deux pièces au théâtre de l'Atelier. Le tout avec Vincent Dedienne en majesté.

Maniant tendresse et humour, le comédien rend justice aux mots du dramaturge mort du sida il y a trois décennies avec deux spectacles, «Il ne m’est jamais rien arrivé» et «Juste la fin du monde».

Dans deux pièces signées Jean-Luc Lagarce, l’acteur rend hommage au dramaturge qui a si bien raconté son époque.

Dans le rôle du personnage principal, Gaspard Ulliel y était déchirant. On pense à lui, si beau, si doué, mort à 37 ans dans un accident de ski en janvier 2022, on pense à Jean-Luc Lagarce, mort à 38 ans, en septembre 1995. Vincent Dedienne le sait, on est au pays des fantômes.

Ici, tout ce que Louis ne pourra jamais évoquer en famille est dit haut et fort par Jean-Luc, dont l'humour camp et malicieux colle parfaitement avec la douceur ironique de Vincent Dedienne.