Prix et récompenses
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DateNomGaspard Bardel, lauréat de l'édition 2021 de "Si on lisait à voix haute", catégorie lycée, a lu ce texte lors de la finale sur France 5Lien
Stabat Mater Furiosa
Préface de Yannick Hoffert
Ce texte est également disponible dans : Théâtre 1999-2004.
Présentation
On n'entend pas les pas de la foule le samedi
dans les villes
sur les places publiques dans les marchés
on n'entend pas le pas d'un homme qui va à son
travail
et quand un homme court vers ce qu'il aime c'est
son souffle qu'on entend
mais quand la foule des guerriers se met en chemin
c'est son pas d'abord qu'on entend
son pas qui martèle
oui les coups du marteau sur la terre
le pas qui frappe et qui dit je suis là je suis partout
et comme des bêtes qui sentent de très loin venir l'incendie
chacun sent monter en lui l'écho sourd de ce pas
pas d'histoires tout le monde sait cela
tout le monde
même l'enfant nouveau né en a la mémoire
(...)
Stabat Mater Furiosa, cri solitaire d’une femme qui se révolte contre la guerre et la violence, fut montée pour la première fois en 1999 par Christian Schiaretti. Depuis plus de soixante mises en scène ont été réalisées en France. Cette pièce d’un poète venu au théâtre a été traduite en sept langues et jouée dans quatorze pays.
Dans la presse
Un texte ardent, mémorable
Ma première rencontre avec la poésie de Jean-Pierre Siméon date de mai 2007. Au théâtre de La Rose des vents, Anne Conti portait à la scène Stabat Mater Furiosa, texte ardent, mémorable, rêvant, selon les mots de l’auteur, de « régler son compte à l’homme de guerre, cet éternel masculin », à travers une parole « dont on ne se remet pas, non en raison de sa violence mais parce qu’elle porte en elle une évidence sans réplique ».
[Emmanuel Godo, LaCroix, mai 2024]