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![Couverture du livre "Le Roi Lear" de William Shakespeare](/sites/default/files/styles/ouvrage_auteur_complet/public/image/SHAKESPEARE_ROI_LEAR_TRADUCTION.jpg?itok=mXDdjYFE)
LEAR. – Soufflez, les vents, à vous crever les joues,
Vous, cataractes, torrents drus, crachez,
Noyez le dard des clochers et leurs coqs,
Éclairs soufrés, foudroyant la pensée,
Avant-coureurs du feu qui fend le chêne,
Brûlez mes cheveux blancs ! Tonnerre, frappe
La gravide rondeur du monde, écrase
Les moules de Nature et dissémine
La semence d’où germe l’homme ingrat.
LE FOU. – Oh, mononc’, eau bénite de cour en logis bien sec vaut mieux que pluie comme il en tombe ici. Mononc’, mon bon, rentre, demande à tes filles leur bénédiction. Cette nuit-ci n’a pitié ni des sages ni des fous.