On ne répare pas le monde
Quelque chose s’éclaire lorsque je rencontre dans la même semaine deux jeunes éducateurs de rue de l’association Vie et Cité (centre-ville) et la responsable d’une antenne de la Maison des Parents (quartier de l’Étoile). Les deux fois me trouble la même sensation inexplicable de leur isolement ou de leur solitude, les deux fois, le même questionnement : qui aujourd’hui s’intéresse à ces professionnels qui s’occupent des autres, qui dans la société se soucie de ce qu’ils font, leurs actes ou leurs gestes ou leurs pensées ou leurs pratiques ou leurs expériences, qui aide ou soutient, qui au-dessus d’eux ou à côté d’eux porte haut et fort la question sociale ?
À l’automne 2015, Daniel Conrod entreprend une résidence de recherches et d’écriture sur le territoire de la ville de Bobigny, à l’invitation de la MC93, Maison de la Culture de Seine-Saint-Denis. Principalement consacrée aux métiers du travail social et du soin et à leur rapprochement avec le monde culturel, cette résidence a donné lieu à différents temps de rencontres et de restitution, appelés « banquets ». Le projet était accompagné d’un développement photographique et vidéo, réalisé par Vincent Muteau. On ne répare pas le monde trouve son inspiration dans cette résidence.
En scène
Le travail de Daniel Conrod a donné lieu à une exposition / installation à la MC93 (Bobigny), de septembre à décembre 2017, appelée Dramaturgie des mutations.
Lecture - Musique à la MC93-maison de la culture de Seine-Saint-Denis Bobigny, le 12 avril 2018, dans le cadre de La Fabrique d’expériences.
Reprise à la MC93-maison de la culture de Seine-Saint-Denis Bobigny, le 7 décembre 2018.