Une fille s'en va
Présentation
Plus tard... j’ai refermé la porte derrière moi, te laissant étendu là, gisant au milieu du désordre de la chambre, comme après une lutte, un meurtre, un cataclysme intime dont on n’arrive plus à démêler le combat de l’étreinte, la morsure de la dévoration, la jouissance de la mort, laissant sur ta peau, criminelle désinvolte, des marques de dents, traces de langue... la rue appelait... je sentais pas le froid je marchais dans un autre corps... j’espérais une route... c’est une gare qui s’est mise devant. J’ai cherché Paris à l’affichage des trains. En tête de liste, un train pour Hambourg partait dans la minute, je n’ai pas réfléchi, je suis montée. D’abord seule, dans le compartiment, à chercher dans la vitre le reflet de la jeune épousée mais seulement ces quelques mots incompréhensibles " disperser à tous vents ses propres cendres ". (...)