Via Lucis
Bilingue espagnol / français
50 photographies de et par Angélica Liddell
Présentation
Angélica Liddell avance, dans ce livre, sur son propre chemin de lumière (Via Lucis). Une lecture composée de matériaux divers mais d’une seule et même nature poétique (poèmes, textes de théâtre, fragments de journal intime et autoportraits photographiques) qui dévoile en partie l’intimité de leur auteur à présent plongé dans « le temps du sacré ».
Selon les propres mots de Liddell : « Je cherche le triomphe de l’esprit sur la chair, quand la chair a subi toutes les déceptions possibles, Dieu et l’Être Aimé se confondent, et la Passion est aussi forte que la foi, la faim et la peste ».
Sommaire :
Textes
- Tout est saint
- Mes yeux blancs comme ton sperme
- Via Lucis
- Première épître de Saint-Paul aux corinthiens - "Cantate BWV4, Cantata BWV 4, Christ lag in Todesbanden. Oh, Charles !"
- Troisième offrande. Lausanne. L’histoire occulte de ta vie (est celle qui existe à l’intérieur de moi)
- Ce n’est jamais la mort
Le sacré est le grand défi lancé à la raison, le défi dans lequel réside, selon Blake, l’Énergie Primordiale, la véritable transgression de la loi. La sacralisation de l’être aimé est ce qui occupe principalement les mystiques. Cette distance entre la vie poétique et la vie calculée au quotidien, c’est ça qui est MYSTIQUE. « Tout est saint » dit Pasolini. La mystique vient de l’exil que l’amoureux s’impose, à huis clos, avec pour conséquence une émancipation de toutes les représentations de la vie humaine ordonnée. Ce livre répond à cette émancipation, à cette liberté d’une âme captive. Pour Baudelaire, l’amour se confond avec la religion, et son culte a besoin de temples et d’autels, de sacrifice et de sang. « L’Espagne met dans la religion la férocité naturelle de l’amour » écrit le poète dans son journal intime. L’amour est le MAL désiré car il permet l’apparition des émotions (la prise de conscience de la vie), qui suppose en même temps la destruction de l’homme. Et l’harmonie est rétablie dans la mort.
Angélica Liddell
La presse
La quête éperdue d’une force originelle.
D’emblée, le propos est clair : « Pour Baudelaire, l’Amour se confond avec la religion, et son culte a besoin de temples et d’autels, de sacrifice et de sang. » Car l’amour, de dieu ou de l’homme, est offrande de soi, besoin d’être possédée, offerte, de se fondre dans l’autre. Angelica Liddell entretient un rapport étroit et privilégié avec le sacré.
Patrick Gay Bellile - Le Matricule des Anges n°169, Janvier 2016