Le Kung-fu
Présentation
Je voulais que la parole soit du sang qui détermine le conduit des veines.
Je voulais que la parole puisse établir le lien entre l’esprit, l’imagination, et l’acte.
Que la parole soit la seule chose qui ne se déteint pas à l’ombre des saisons ou à la lumière des équinoxes.
Que la parole reste une promesse
Et qui jamais ne se retire.
Quelque chose d’infranchissable.
Un bouillon sauvage de sens,
Pour qu’il n’y en ai pas un, de sens
Mais que la parole soit le bouillon, simplement le bouillon des essences.
Voilà pourquoi suis venu au théâtre.
« Des films. Et il y avait de tout. Absolument tout. Papa était un homme complet. Achevé. Un grand amateur de kung-fu. Il me disait : « Adé, toi, je t’enverrai en Chine pour aller apprendre le kung-fu au temple Shaolin. Et à ton retour, au Congo, après que tu auras rapporté tes cinq dan de kung-fu et une ceinture noire, je te produirai, moi ton père, au cinéma. On fera des films de kung-fu, ici au Congo. » Mais mon père est mort. Et je n’ai jamais été en Chine. Je n’ai pas appris le kung-fu. Je n’ai jamais joué dans un film. Je suis devenu comédien, et je joue au théâtre. C’est ça mon kung-fu. C’est ça mon cinoche. Le théâtre. Oui c’est là que je fais mon kung-fu ».
Dieudonné Niangouna
En scène
Création aux Laboratoires d'Aubervilliers suite à sa résidence de création aux Laboratoires. Le kung Fu a reçu le soutien de la Région Île-de-France dans le cadre du programme régional de résidences d'écrivains.
La presse
Dieudonné Niangouna est un habitué des manifestes poétiques. Si dans un texte paru en 2013, Acteur de l’écriture, il questionnait avec urgence les mots, la nature même du théâtre et son rapport aux institutions tout en revenant à ses origines, son dernier texte, Le Kung-Fu ne repose plus sur des remises en question de l’artiste mais tend à s’affirmer en tant qu’auteur et comédien...
Camille Hazard - Un Fauteuil pour l'Orchestre, 20 novembre 2014