Les règles du savoir-vivre dans la société moderne
Ce texte est également disponible dans : Théâtre complet IV (1993-1995)
Présentation
Naître, ce n'est pas compliqué. Mourir, c'est très facile. Vivre, entre ces deux événements, ce n'est pas nécessairement impossible. Il n'est question que de suivre les règles et d'appliquer les principes pour s'en accommoder, il suffit de savoir qu'en toutes circonstances, il existe une solution, un moyen de réagir et de se comporter, une explication aux problèmes, car la vie n'est qu'une longue suite d'infimes problèmes, qui, chacun, appelle et doit connaître une réponse.
Appuyé sur le livre des convenances, des usages et des bonnes manières, faisant toujours référence, sans jamais rien laisser passer de sa propre nature intime, cette bête incontrôlable qui ne laisse parler que son cœur, c'est bien risible, faisant toujours référence et ne voulant pas en démordre, à la bienséance, l'étiquette, les recommandations, le bon assortiment des objets et des personnes, le ton et l'ordre, on se tiendra toujours bien, on sera comme il faut, on ne risquera rien, on n'aura jamais peur.
Jean-Luc Lagarce
En scène
Création au Théâtre Granit en novembre 1994, dans une mise en scène de l'auteur.
En 2021, Marcial Di Fonzo Bo met en scène la pièce avec Catherine Hiegel au Cloître Toussaint (Angers) en partenariat avec le Festival d'Anjou. L'année d'après, il met en scène Music-Hall avec la même comédienne au Théâtre du Petit Saint-Martin (Paris). Les pièces tournent en 2023 et Catherine Hiegel remporte pour sa performance le Prix du syndicat de la critique 2023 pour la meilleure comédienne.
La presse
Si l'on en croit la baronne...
tout est simple sur terre, pour peu que l'on respecte les règles d'un savoir-vivre, où de la naissance à la mort, rien n'échappe aux canons du bon goût officiel.
Le Monde
Un implacable et fort drôle manuel de sauvetage, sinon de survie...
Au fil des rites qui régissent la vie, de la naissance à la mort.
Le Nouvel Observateur
Lagarce passe insensiblement de la chambre nuptiale à la chambre mortuaire...
et, partant, raconte l'histoire d'une vie réglée comme du papier à musique et qui, sous la partition tatillonne, pousse par mégarde les pions de sa mélodie.
Libération